Je suis orpheline, pour cause un accident de voiture. Mon père et ma mère sont morts sur le coup alors que je n’avais qu’à peine cinq ans. Je viens de loin, je suis née en Ohio, mais nous venions tout juste d’emménager à New York.
J’ai attendu pendant bien des années que mon frère vienne me chercher, mais je n’eus droit qu’à une seule visite de sa part. Il est venu que bien plus tard, lorsque j’avais déjà atteint la puberté. J’avais alors quatorze ans. Il est arrivé en s’excusant et expliquant pourquoi il n’est jamais venu. Un beau mensonge parmi tant d’autres, une histoire bien trop belle pour y croire. Il m’a sans doute toujours haï du plus profond de son être, encore plus méprisée lorsque je suis devenue une criminelle recherchée dans plusieurs états.
Nous n’avons que le même père, je devrais donc sans doute dire qu’il est mon demi-frère, mais le cœur est toujours plus fort que le sang, hélas ce ne fut pas le cas cette fois. Il m’a laissée dépérir seule, mais je m’en suis sorti comme je pouvais étant seule, mais sans doute pas comme mes parents auraient voulu.
J’ai lâchée l’école quelques mois plus tard sa visite, très peu de temps après mon anniversaire, trouvant inutile de continuer à me mentir. Je ne ferai jamais une grande carrière ou de grandes études, mes passions étaient déjà dans la mauvaise catégorie.

J’aimais me battre à l’école, apprendre toute les sortes de violence ; des façons de se battre au maniement des armes.
Je contournais la vérité de telle sorte que les faits soient en ma faveur, de petits mensonges par ci et par là histoire que les faits soient semblable.
Je volais des voitures, de la nourriture, des vêtements.
Je crochetais des serrures de voiture ou de gens riches qui ne sont jamais chez eux.

C’est devenu de pire en pire une fois l’école hors de ma vie, j’ai fuguée et je me suis réfugiée au Kentucky. C’est aussi là que j’ai commencée à porter régulièrement des perruques.  

Cette fois, je détournais la vérité.
J’entrais par infraction pour cambrioler.
Je volais des voitures de luxe, des vêtements de marque, des appareils photos, des téléphones, des ordinateurs portables.

Lorsque j’ai dû fuir peu de temps après mon arrivée, j’ai décidée de faire un road trip au Tennessee, mais je ne me suis absolument pas plu alors j’ai continuée vers l’Arkansas. J’y suis restée quelque temps avant de repartir pour l’Oklahoma. Cette fois, je m’y étais réellement plu et je me suis ramollie. C’est lorsque j’ai rencontrée cette superbe jeune femme. Je n’en avais jamais vu des comme elle, si ténébreuse et si rayonnante à la fois. Elle m’a emmenée où personne ne l’avait fait et m’a montrée ce qu’était la véritable vie. J’étais horriblement admirative et amoureuse alors que je n’avais que dix-sept ans, elle vingt-quatre. Je n’ai jamais su si elle jouait avec moi ou c’était réellement sérieux, mais nous sommes restées ensemble pendant les deux années suivantes. Je ne les regrette en rien.
Notre première destination fut l’Arizona pendant deux mois puis la Californie pour cinq. Nous sommes passées en Floride, trois mois pour ensuite prendre un congé forcé à Hawaii, trois mois et nous avons continuées nos vacances à Disneyland deux mois. Nous nous sommes rendus en voiture dans le Maine pour quelques mois avant de finir notre séjour à New York. Là où tout a commencé pour moi.
Là où j’ai revu mon policier, celui qui s’occupait de mon cas à l’époque et qui a sans doute suivi mon parcours, obsédé par moi et ma sensualité. Je l’ai revu alors que ma collègue, ma future femme s’est poussée avec notre butin, me laissant seule et blessée.
Une blessure faite une semaine plus tôt et bien que peu guérie.
Je l’ai haïe à la seconde ou elle s’est approchée de la fenêtre avec les sacs, moi sortant de la douche. Elle ne m’aurait ni averti, ni dit au revoir. La dernière chose que j’entendis de sa bouche fut si horrible que je doute qu’elle n’ait menti.
« Désolé ce jour-là je n’aurais jamais du t’aborder et me jouer de toi car tu t’imagines trop de choses sur le possible nous. Tu en as assez fait maintenant, attend les ici et libère toi de ce fardeau. Nous nous retrouverons un jour dans l’autre monde. »
J’ai dû prendre mes choses et courir, avec difficulté lorsqu’ils entrèrent chez nous, dans ses pas pour fuir. C’est à peine quelques semaines plus tard que les policiers me séquestrèrent en haut d’un toit d’une trentaine d’étage, c’est mon beau policier qui arriva en premier et qui tenta de me mettre les menottes aux poignets. N’ayant plus de possibilité de fuir, n’ayant plus la seule femme que j’ai aimée à mes côtés et ne voulant pas aller en prison, je n’hésitai pas à me laisser tomber vers l’arrière, dans le vide.