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[Event #2] ÉTAPE 3.1 : Chemin 1 Empty
MessageMer 19 Juil - 17:42
Devant vous se trouve une belle plage au sable mouillé par la pluie et les quelques vagues qui s’y échouent régulièrement. Les vagues sont calmes en ce moment, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’elles ne gagnent en puissance.
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MessageVen 28 Juil - 23:20
Tant de souvenirs me reviennent, tandis que je me promène sur la plage.  Toutes les fois que je suis descendu de ma frégate, les pieds dans l’eau, pour m’avancer vers une île qui devait cacher un trésor.  Toutes les fois que j’ai été pourchassé et que j’ai pourchassé un traître.  Toutes les fois que j’en ai abandonné à des berges comme ça.  Toutes les fois que je me suis battu contre quelqu’un, la plage comme terrain de combat, à cause d’une dispute qui ne pouvait que se régler à l’aide de couteau et d’épée.  Toutes les fois que j’ai enterré un cadavre dans le sable chaud…aye, c’est des beaux souvenirs.

Je ne le cache pas : j’ai choisi ce chemin à cause de la nostalgie.  Je me suis dit que je ne demanderais pas de miracles depuis que je me suis installé, parce que je n’y croie pas et que les dieux ici sont des bitchs et des bye blows.  Mais j’aimerais que par miracle il y ait un navire juste là.  Mais on s’est bien que non, ça serait trop beau et trop facile.  Aussi c’est bien de voir une plage avec du vrai sable et pas des tonnes et des tonnes de déchets.  C’est rassurant de voir un endroit qui est normal.  Car on sait bien que tout est anormal par dans ce trou.

Tout de même, j’ai quand même cette crainte d’être coincé sur l’île, même si pour l’instant je la trouve bien agréable.  Les chances qu’il y ait un bateau sont impossible, et je ne pense pas que les signaux de détresse fonctionneront. I mean, on a été littéralement déplacés ici tout soudainement pour nous abandonner à notre sort.  Je ne crois pas qu’on va nous aider pour cette situation n’ont plus.  La meilleure chance est de se faire un radeau.  Un bon radeau improvisé, ça prend plusieurs pour pouvoir le jeter à la mer, et ça ne garantit même pas les chances de se faire chavirer.  Quoique les vagues sont plutôt calmes, il semble que c’est une mer d’huile pour l’instant.  Tant mieux, mais peut-être qu’entre-temps ça sera toutes des lames.  Si je suis pour faire un radeau, je le mettrai à l’eau quand l’eau sera comme elle est aujourd’hui.

Ah bloody crap, j’ai oublié tous les autres que j’ai laissé derrière moi.  God damnit, on va s’obstiner, en plus avec tout ce tas de gens que je ne connais pas.  Anar semble presque tous les connaître, ce qui ne me surprend pas.  C’est pas un timide lui.  C’est triste à dire, mais c’est ce coxcomb qui risque le plus de m’aider sans trop m’emmerder.  Mais je peux vous garantir que s’il veut emmener sa pute avec lui, ça sera non.  J’ai déjà assez de problème tout seul et je dois partager ceux d’Anar, mais elle non.  Je ne me charge d’une simple doxie qui ne sert absolument à rien d’autres que pour satisfaire les besoins d’hommes.  



Vous savez quoi? Fuck it, je reste ici.

C’est plus accueillant que de l’autre côté de la mer, et je ne vois pas pourquoi je dois retourner là-bas.  On s’est fait envoyer dans un monde apocalyptique, on s’est fait envoyer des buns mutants et d’autres monstres aussi affreux les uns que les autres et on s’est fait envoyer des inondations.  Et là je devrais me dire «Oh non qu’est-ce que je fais ici?  Je dois retourner chez moi»?  Non!  De un mon chez-moi c’est de la merde, et de deux je ne suis pas en mauvaise position je trouve.  Au diable l’exploration du territoire et la conquête, et au diable le rêve d’être une légende!  Pourquoi devrais-je continuer de jouer le rôle du héros comme on raconte dans le futur, alors que tout le monde me prend pour un dog booby?  On croit vraiment que je suis un fou quand je dis qui je suis!  Et à quoi bon l’exploration?  Je peux la faire ici, faire la conquête de cette île, qui sera donc MON île.  Mon territoire, le territoire de la Peste Rouge!  Que les autres partent s’ils le veulent, je m’en fous.  Si Anar veut rester, je le permettrai de régner sur cette île, et si d’autres restent aussi, notre objectif de départ sera conservé.  

Soudain, j’ai la mauvaise impression d’être suivi.  Par réflexe, et par crainte d’avoir pensé tellement fort que quelqu’un m’ait entendu, je me retourne vivement et je frappe le visage sans vérifier de qui il s’agit avec ma pagaie.  C’est après que cette face se soit éloignée un peu que je peux la reconnaître.

-Bloody hell c’est toi?  Sorry mate je voulais pas te frapper, mais what the fuck?  C'est quoi l'idée de s'approcher silencieusement comme ça?

Nope, je n’ai aucun regret d’avoir utilisé ma pagaie pour des fins violentes.
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MessageJeu 10 Aoû - 11:36
Perdre tous les autres de vue, rester derrière pour ramasser comme un vautour ce qu'il restait de bon dans le butin... ce périple ne s'annonçait déjà pas des plus faciles. Plusieurs options s'offrent à moi si je veux explorer, même si les passages semblent... dangereux, c'est le cas de le dire. Je reste là à contempler le paysage, réfléchissant et pesant le pour et le contre, jusqu'à ce que je finisse par longer le long de la plage en marmonnant quelque peu mes craintes et hypothèses. Rester sur la plage et chercher un peu les frontières de l'île est une option aussi, qui sait, je pourrai peut-être trouver d'autres chemins ou, mieux encore, d'autres objets. Et dans le pire des cas, une plage, c'est assez facile à suivre, si je marche assez je finirai juste par revenir à mon point de départ.
Je soulève le col de mon manteau et le rabat sur ma tête, improvisant ainsi un capuchon le temps que la pluie se calme sans pour autant me fatiguer à l'enlever pour me retrouver à la merci du froid. Vu la tempête qui s'est abattue sur nous à notre arrivée, même l'aspect tropical de cet étrange endroit ne nous promet pas un temps chaud, et la pluie menace d'aller et venir comme bon lui semble.

Même du temps où je menais une vie... normale, je n'ai jamais été un homme de plage. C'est-à-dire que je n'ai jamais été un homme d'extérieur tout court, préférant le confort de mon sous-sol à la pluie et au beau temps pas assez prévisible à mon goût et, très honnêtement, pas assez agréable pour justifier une sortie. Si j'avais su que tout ceci m'arriverait, peut-être que j'aurais dû me forcer à me familiariser avec les forêts, ou avec la campagne en général... À part pour le petit boisé non loin de chez moi et le petit parc où je me suis quelques fois retrouvé contre mon gré quand j'étais jeune, mon environnement a toujours été des plus urbains. Le béton, les tuyaux pendant des plafonds, les néons blafards... ça me manque.

Sur cette dernière pensée nostalgique, j'aperçois quelqu'un d'autre pas trop loin devant qui semble marcher dans la même direction que moi. Tant mieux, on a toujours besoin d'un partenaire dans ce monde de fou! Je m'approche tranquillement, attendant d'être suffisamment près pour interpeller la personne, elle devrait m'entendre arriver de toute façon... sauf qu'elle ne se retourne pas. Je fronce les sourcils, m'approche encore un peu, entend l'étranger marmonner un peu, puis je crois reconnaître de qui il s'agit.

-Ca-AOW!!!

À peine ai-je commencé à appeler son nom que le bougre se retourne et m'assène un puissant coup en plein visage. Mon cerveau n'enregistre pas tout de suite comment il a fait alors que la distance ne le permettait pas, préférant comater quelques secondes alors que je m'effondre au sol, assommé par l'impact. Heureusement, ça ne dure pas longtemps... malheureusement, pas assez longtemps pour me faire oublier que maintenant, on dirait que mon visage est en feu et que mon nez vient de se transformer en robinet sanglant. Je me redresse un peu trop rapidement, me tiens la tête à deux mains pour chasser la douleur, en gémissant et en grognant sans trop faire attention à celui qui se tient devant moi. Mes sens me reviennent et je jette un regard rageur vers l'auto-proclamé Capitaine Alvaro Suarez qui me sort quelques plates excuses pour justifier son geste. Non non, il ne s'est pas auto-proclamé Capitaine : il s'est auto-proclamé Alvaro Suarez. Et il y croit. Mais vu comment il peut être agressif et comment il sait quand même bien se servir de son épée, mieux vaut jouer le jeu et le laisser faire son truc. Je tente de rester calme, de peur de me prendre un autre coup de pagaie.

-Je n'ai pas été plus silencieux que d'habitude, Capitaine, vous étiez distrait.

Je m'arrête, penche la tête et tourne délicatement le bout de mon masque. Quelques gouttes de sang commencent à s'en échapper.

-Quoique c'est vrai, c'est beaucoup plus silencieux quand votre partenaire Anarchangel n'est pas avec vous. Ça doit vous déstabiliser, je peux comprendre que votre définition du silence ait été biaisée depuis votre arrivée. Voyez le bon côté de la chose, en étant silencieux vous avez moins de chance d'attirer tous les monstres des environs. D'ailleurs, vous avez vu Anarchangel? Il est parti explorer l'île, le gars s'est fait mordre par une fille après lui avoir volé un truc. Discrétion incarnée, je vous dis. Je peux pas dire que j'ai reconnu les autres personnes par contre, il y a beaucoup de nouveau monde sur ce Plateau depuis... hum... l'attaque des monstres. C'est fou! Il faudra observer le phénomène pour voir comment la chose se produit, je me promène tout le temps en ville mais j'ai jamais eu l'occasion de voir comment les gens se retrouvent ici!
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MessageJeu 17 Aoû - 23:29
Un coup de tonnerre résonna dans le ciel, couvrant le long monologue de l'homme masqué. Tout à coup, les vagues s'intensifièrent de sorte que les deux malheureux se firent presque happer par les vagues. S'ils étaient encore à moitié au sec quelques secondes plus tôt, ce n'était maintenant plus le cas, car les vagues s'abattaient sur eux dans le but de les amener vers l'océan.

La seule sortie de secours dont le duo disposait était un petit sentier en bordure de forêt. Peut-être y trouveraient-ils un quelconque signe de vie comme une petite maison délabrée ?
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MessageVen 18 Aoû - 20:07
Je n’écoute plus Sugarskull depuis le troisième mot qu’il a dit.  Sa compagnie ne m’intéresse même pas, après tout il ne croit pas que je suis la Peste Rouge.  Il n’y a pas plus Peste Rouge que la Peste Rouge.  Et la Peste Rouge, c’est moi.

Non, je ne l’écoute pas, je prête plutôt attention au tonnerre assourdissant qui semble dire des choses beaucoup plus importantes que ce que Leet…ou Ryan?...non non c’est Leet son nom…que ce que Leet est en train de discuter.  La pluie semble plus forte, et les vagues sont plus fortes à vue d’œil.   On est mieux de s’éloigner de ces moutons qui sont de plus en plus agressives.  Elles se fracassent déjà sur nos torses quand je dis au Trèfle :

-Ta gueule, faut qu’on se pousse!

Une vague parvient à me faire perdre pied, tellement qu’elle est puissante.  Je crois avoir perdu mon chapeau en plus.  Hébété que la mer calme de toute à l’heure se soit déchaînée aussi rapidement, je me remets debout.  Je regarde les alentours et repère un sentier près de la forêt.  S’éloigner de l’eau est la meilleure solution, ça c’est sûr…

-Ok matey!  On s’en va par-là, c’est plus sécuritaire!

Je surveille la prochaine vague, encore plus grosse que celle qui m’a renversé, et je saute dedans pour me laisser emporter plus loin, chevauchant la vague avec mon ventre.  Cette effroyable lame me transporte jusqu’au sentier, et dès que je sens le sable sous moi, je roule un peu sur moi-même avant de me remettre sur pieds.  Bon, si on sent qu’elles seront encore plus puissantes, on se poussera dans la forêt.  On a déjà plus de chance de trouver du matériel si on vient se trouver ici.  

Quand je me demande pourquoi Sugarskull prend autant de temps, je me retourne pour voir ce qu’il peut bien faire.  Je le voir tomber face première contre le sol, après une tentative de plongé lamentable.  Il se relève et réussi à sauter dans une vague, mais franchement, à côté de lui j’étais vraiment gracieux même élégant.  Lui ressemble à une bouteille à la dérive.  Il me fait attendre, mais il faudrait vraiment qu’on se déplace.  La vague, qui est plus grande que moi, s’approche enfin, brassant Leet comme s’il n’était qu’un vulgaire déchet.  Impatient, je tends le bras vers le haut pour saisir son collet afin de le ramener violemment contre le sol, et la vague sur laquelle il était s’écrase dans le sable de façon plutôt bien synchronisée.  

Voulant bouger de là au plus vite, je lui botte le derrière en m’exclamant :

-Bouge ton bacon, s’pèce de cank cake au bras stupide!  Pas le temps de traîner!

J’agrippe son bord de pantalon pour le relever moi-même, mais du coin de l’œil je vois, croyez-le ou non, ma tricorne au sommet d’une lame, avec beaucoup plus de style que Sugarskull.  Je laisse tomber ce dernier en lui disant de se relever tout seul pour saisir mon chapeau avant pendant qu’il est encore sur sa vague.  Pendant que celle-ci se déferle à mes pieds, je continue d’avancer dans le sentier sans attendre mon chap masqué.
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MessageDim 20 Aoû - 21:49
Je ne me préoccupe plus vraiment de l’attention du Capitaine Suarez alors que je continue de discuter, vu que maintenant c’est plus pour moi-même que je réfléchis à voix haute. Réfléchir à quoi? Plein de chose? Exprimer mes doutes les plus profonds à voix haute est souvent la clé de la solution, alors je n’ai aucun problème à me concerter moi-même pour résoudre un problème. C’est sûr, notre ami espagnol doit trouver ça des plus étranges, voire même complètement fou, et alors que je viens pour lui expliquer que je suis très sain d’esprit, un violent coup de tonnerre m’interrompt.

-Qu’est-ce que…

Mon questionnement se perd dans le bruit de roulement des vagues, alors que la mer semble se soulever pour s’écraser sur nous. Je recule juste assez pour ne pas être emporté par une des premières vagues, mais ce n’est qu’un bref répit alors que l’eau continue de s’approcher. L’autoproclamé pirate me hurle de me taire et de me dépêcher de fuir la plage, ce que je tente de faire mais à peine ai-je fait un pas qu’une vague me frappe dans le dos et me transporte loin, très loin… loin de la mer! Le courant me pousse et me tourne dans les sens, mais quand je me sens rouler sur le sable, je reprends mes esprits suffisamment pour planter mes doigts dans la terre claire et friable… trop friable…
Le courant me tire à nouveau vers l’eau, et ce malgré ma tentative de rester ancré sur place. Le reste n’est qu’un tourbillon –littéralement– de mouvement et de pression qui va et vient contre mon torse, de chaud et de froid, d’émotions fortes et d’étrange engourdissement alors que mes sens commencent à s’embrouiller. Pourtant, je suis encore conscient, et je constate avec horreur que je le serai encore jusqu’à ma mort, quand quelque chose me tire vers le bas et la seconde d’après, je me retrouve écrasé au sol à cracher de l’eau et à chercher à respirer malgré mes poumons qui brûlent. Je râle, tousse et respire bruyamment en m’agitant bien peu quand Alvaro me balance un coup de pied pour me forcer à me relever. J’ai à peine le temps de bouger qu’il m’attrape la jambe pour me tirer plus loin, mais finit par me lâcher pour aller récupérer son chapeau en me criant de me démerder. J’attends quelques secondes, le temps que le choc passe, puis me redresse péniblement sur mes coudes, rampe, me relève, marche lentement, un peu plus vite, encore plus vite, et je finis par jogger un peu. Je garde ce rythme jusqu’à ce que je me sente capable de courir à pleine vitesse. Ce n’est pas long avant qu’Alvaro ne me rattrape et nous courons tous les deux pour fuir la tempête… Nous y sommes presque!

Non mais, j'avais oublié de la mettre...

L’Espagnol court plus vite et atteint le sentier où nous devrions être en sécurité pour l’instant, mais je commence à prendre du retard et à m’essouffler… je prends mon élan et me jette au sol, roulant sur moi-même et m’écrasant dans la forêt au moment où les vagues se seraient emparé de moi. Je m’appuie contre un arbre en respirant profondément, je n’aurai pas de meilleur moment pour me calmer, puis me relève tranquillement en replaçant mon manteau et en fouillant mes poches. Par chance, mes clous sont encore là.

-La plage est hors d’accès tant que la tempête n’aura pas pris fin. On devrait s’en éloigner en attendant, j’ai pas envie de risquer que les vagues se rendent jusqu’ici…

Et puis, si je pouvais ne plus revoir une goutte d’eau salée de ma vie, je serais bien content. Haussant les épaules sans attendre sa réaction, je m’engage sur le petit sentier, mais pas trop vite pour m’éviter quelques étourdissements après notre mésaventure… faut pas croire que je vais en ressortir intact si facilement.
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MessageJeu 31 Aoû - 16:55
Je hausse les sourcils quand je vois Leet me dépasser en courant le plus vite qu’il peut.  Morbleu, quelque chose nous poursuit ou quoi?  Par instinct, je commence à courir aussi, question de le rattraper et de ne pas être laisser derrière.  Un peu plus loin je me retourne pour voir ce que nous fuyons, mais il n’y a rien.  Ah ben, il doit être terrorisé par les vagues, mais de là à se pousser comme ça sans avertissement.  Qui pourrait bien laisser derrière son compagnon de voyage?...Oh wait, je l’ai fait tout à l’heure.  Je dirige mon regard vers l’avant de nouveau, pour foncer dans Sugarskull qui a décidé de s’arrêter là.  Je cours pas très vite, alors l’impact n'est pas terrible, mais quand même matey, fais attention.

-La plage est hors d’accès tant que la tempête n’aura pas pris fin. On devrait s’en éloigner en attendant, j’ai pas envie de risquer que les vagues se rendent jusqu’ici…

-No, ye reckon’?, que je lui réponds sarcastiquement.

Puis je perçois une maison pas trop loin de nous.  Mille sabords, aurait-on de la chance dans notre malchance?

-Mate, allons voir ce qu’il y a dans la maison là-bas.  S’il y a des lads ou des lasses dedans, on va les interroger puis les piller après.

Nous nous dirigeons donc ensemble vers celle-ci.  Plus nous nous rapprochons, plus nous remarquons qu’elle n’est pas en très bon état.  Ça ne m’intrigue même pas de savoir pourquoi, tout ce qu’on a vu jusqu’à présent ressemble à ça.  Quelque chose de détruit, de délabré, de désolant…j’ai vu la chose.  Les petites villes européennes sont plus charmantes que ça.  Tout de même, ça m’intrigue qu’il y ait une maison ici.  Qui l’a construit?  Ah non c’est vrai, c’est probablement des BLOODY MAD GODS.  WITH FUCKIN’ ANNOYIN’ SAVAGES. Un jour, j’entendrai la réponse la plus insensée qui peut exister et je vais arrêter de poser des questions pour de bon.  Mais en attendant, je me questionne sur la maison.  J’espère qu’elle n’abrite aucun danger.  Je reste aux aguets, car les choses ne tournent pas rond sur cette île, obviously.  Des vagues qui changent aussi rapidement, je suis sûr que ça ne se peut pas.  On ne peut pas avoir un répit de paranormal, nous hein?  On ne peut même pas avoir un break et pire que tout ce qu’on a rencontré jusqu’à présent, on peut pas se soûler la gueule.  Quelle vie lamentable et injuste!  Ce que je ferai pour avoir du rhum ou n’importe quelle boose.  Je tuerai pour boire de l’alcool.  Je pourrais tuer Leet, j’irais même à tuer Anar s’il le faut!  Et dire que j’avais cru avoir mis la main sur une bouteille de bière…mais non, c’était de la sickenin’ disgustin’ water.  De l’eau d’égouts en plus, je ne sais même pas ce qui a fermenté là-dedans, et je ne tiens pas à le savoir.  Juste à y songer j’en ai des hauts de cœur.  Plus je pense à de l’alcool, plus je me sens misérable.

-I jus' wants t' drink…

Enfin, nous nous arrêtons devant la porte.  La pluie semble s’abattre encore plus férocement sur nous, comme si nous n’étions pas assez trempés.  Avec une envie d’un toit pour se couvrir la tête, je saisis la poignée pour rentrer.  Mais elle refuse de suivre le mouvement de ma main.  Je la force des deux sens, mais elle bouge à peine.  Serait-elle verouillée?  Non, je crois qu’elle est juste coincée, il va donc falloir que je joue un peu avec.  Je la secoue encore un peu plus fort, plus je marmonne :

-Ye got t’ be jockin’…


Je continue de façon plus violente quand un craquement se fait entendre et en un clin d’œil, j’arrache la poignée accidentellement.  Je fulmine, manquant de patience.  Puis je jure et je dis à Sugarskull :

-Fuck it mate, on rentre, on saccage tout et on tue tout ce qui est tuable.

À grands coups de pieds, je défonce la porte et je hurle :

-Ok yer cunts!  Give us everythin' ye 'ave or we'll cut off yer fat pig face!

Pas un bruit de terreur.  Il ne semble y avoir personne, mais les habitants, s’il y en a, sont probablement cachés.  Ils m’ont peut-être entendu arracher leur poignée de porte.  Je la range dans ma poche de manteau et, silencieusement, je fais signe au Trèfle d’aller fouiller de son côté pour voir s’il n’y a pas personne ou quelque chose d’intéressant à s’emparer tandis que je m’en vais chercher de mon côté, dégainant tranquillement ma bilboa.  

J’entends la porte se refermer derrière nous.  Bah, ça doit être que le vent…
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MessageMer 6 Sep - 15:42
Rejoint bien vite par le capitaine Suarez, je poursuis ma route jusqu'à m'arrêter devant une petite maison pas en très bon état. Ça pourrait être un bon endroit pour s'abriter de la pluie et se reprendre un peu, je ne détesterais pas pouvoir me reposer un peu avant de me remettre en route. Ça ne m'étonnerait pas que le "pirate" me laisse là si je le fais, je suppose qu'il n'a pas que ça à faire, mais ça ne me fait pas grand chose : Ce gars est un peu trop malade dans sa tête pour que j'aie vraiment envie de rester à proximité, et ce qu'il m'ait sauvé la vie ou non. Et puis, j'aurai peut-être la chance de trouver quelque chose d'utile à l'intérieur de la maison aussi. Je ne sais pas jusqu'où ma poignée de clous pourra me porter...
Sans grande surprise, Alvaro décide aussi d'aller explorer le taudis, mais avec une idée bien différente: questionner et piller les possibles êtres vivants qui se trouvent à l'intérieur. Pourquoi ça ne m'étonne pas...? Pour bien s'enfoncer dans son délire, il commence même à réclamer de la boisson d'une voix geignarde, au fur et à mesure que nous nous approchons. Avant que la chose ne dégénère, je décide de rehausser le niveau un peu.

-N'oublions pas la possibilité que nous pouvons tomber sur des membres de notre clan. Je n'ai pas envie de buter mes alliés.

Je mets plus d'emphase sur le dernier mot pour être sûr qu'il comprenne où je veux en venir.
Nous tentons d'entrer... mais la porte refuse de s'ouvrir. L'Espagnol continue de s'acharner sur cette dernière pendant que je fais le tour pour voir s'il n'y aurait pas une autre entrée. Est-ce que mes clous pourraient déverrouiller la porte? Reste à voir s'ils ont la bonne taille... je reviens sur mes pas pour faire part de mon idée à Alvaro, seulement pour constater que celui-ci a déjà arraché la poignée. Bon. C'est une façon de faire comme une autre. Puis, il perd patience et décide de tuer n'importe qui se trouvant à l'intérieur, en plus de tout saccager, ce qui fait parcourir un frisson le long de mon dos.

-Mais t'es fou?! On fait pas ça!

Sans m'écouter, le Roi de Pique défonce la porte d'un grand coup de pied et entre en gueulant, décidément bien prêt pour la bataille contre des possiblement pauvres innocents qui n'ont rien demandé. Ce n'est pas la première fois que ça arrive et c'est souvent mon rôle de jouer la voix de la raison avant qu'une situation ne dégénère, mais ça c'est quand je suis avec Ryan, pas avec ce barbare abruti. Et je dis ça en considérant que mon abruti habituel découpe des peaux de monstre pour remplacer un manteau!

-Alvaro, ça suffit!

Maestro!

Je me précipite dans la maison avec la ferme intention d'éviter un massacre, mais la chance est de mon côté : il n'y a personne. C'est peu étonnant vu l'allure de la maison, mais elle semble bel et bien abandonnée. Ça, ou ses habitants ont eu le temps de se cacher. Alvaro semble déjà pencher pour la deuxième option et il commence à fouiller un peu partout, m'invitant à en faire de même. N'obéissant pas tout de suite, je le toise longuement avant de me décider à me mettre à la tâche, traversant avec prudence le plancher usé pour regarder sous les meubles et ouvrir avec difficulté toutes les portes que je trouve. Mais peu importe où nous regardons, il n'y a rien d'intéressant. On pourrait casser des meubles ou arracher des planches pour se faire des armes, peut-être, mais c'est tout. Soudainement, la porte se referme dans un bruit sec qui me fait sursauter. Bien que je n'en montre rien, un puissant sentiment de détresse commence à se faire sentir.

-On s'en va, y a rien ici.

Mais à peine ai-je fait un pas en direction de la porte que le sol se dérobe sous mes pieds et je tombe face première contre le plancher qui termine de se briser complètement sous mon poids. Je tombe pendant quelques secondes avant de m'écraser sur un sol beaucoup plus dur et froid comme du... ciment? Non, sûrement pas. L'air s'échappe brusquement de mes poumons et je reste immobile quelques secondes à reprendre mes esprits, assommé et courbaturé par la chute. Voilà qui va me faire des beaux bleus... Je me redresse sur mes coudes, prenant de petites inspirations hésitantes avant d'appeler:

-Alvaro? Capitaine? Cherchez un peu, il y a une autre pièce ici, il doit y avoir un escalier quelque part!
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MessageMer 13 Sep - 17:16
J’entends un grand fracas derrière moi et je me retourne brusquement vers la source du vacarme. Mais en sentant le plancher craquer sous mon poids, je décide d’être plus doux dans mes mouvements. Je regarde avec suspicion le trou assez large pour que le Trèfle ait pu y tomber. A-t-il survécu? Je guette un son, un gémissement, n’importe quoi, pour voir si ce landlubber respire encore. Après un instant de silence, je hausse les épaules. Bah, he must had kicked the bucket. Bon, l’endroit n’a pas l’air très sécuritaire, je ferais mieux de me pousser et de trouver un autre abri. Si j’avais su, je serais allé dans la forêt.

-Alvaro?


Ah shit, il est vivant. Bon ben tant mieux pour lui, mais je me pousse pareil!

-Capitaine? Cherchez un peu, il y a une autre pièce ici, il doit y avoir un escalier quelque part!


Oh…il m’a appelé Capitaine…et m’a vouvoyé…comme si j’étais son supérieur…il s’est vraiment comment se rendre convaincant lui. Qu’est-ce que ça me donnerais, de le sauver? Il peut se débrouiller tout seul, à moins qu’il ait ses deux jambes cassées. Oh et puis tant pis, je vais l’aider! Il est mieux de m’être reconnaissant après parce qu’il n’équivaut qu’à une perte de temps.

-Aye aye! Je t’entends le marin d’eau douce! J’arrive, mais si t’es capable de bouger, ça me ferait plaisir si tu cherchais aussi de ton côté.

Lentement, sentant les planches craquer sous moi, je m’étends sur le ventre. Le bois se lamente à chacun de mes gestes, dénonçant tout ce que je fais et où je suis. Je commence à ramper prudemment, puis avec plus d’assurance. Je reste près des murs, les longeant à la recherche de ce fameux escalier. Ils sont tout aussi fragiles que le sol : j’ai appuyé ma main sur un pendant un instant et elle a passé au travers comme si c’était du papier. Damn que cette maison est frêle! Au moins ce n’est pas compliqué de pousser les portes : quand je les pousse assez fort elles s’ouvrent toutes seules et certaines font juste tomber, aussi simple que ça. Avec tout le boucan que je fais et à la vitesse que je vais, Leet doit se demander ce que je fous.

Pauvre gars, il va être triste quand je vais lui apprendre que je n’ai rien trouvé. Il le sera encore plus quand je vais lui dire que j’ai essayé, mais que je vais le laisser se démerder tout seul parce que moi, j’en ai ma claque. En plus, la seule sortie est celle par où nous sommes rentrés, qui est à l’autre bout. Je râle, puis je continue de ramper le plus vite possible. J’ai l’air d’une chenille qui se tortille machiavéliquement. Le trou apparaît de nouveau devant moi, indiquant que la sortie est proche. Tout va très bien en ce moment, sans aucune accroche, je n’y crois pas…

Puis, accidentellement, mon coude accroche une patte de chaise. Juste une patte de chaise là, que je fais bouger à peine, mais c’est assez moi que le plancher se dérobe sous moi et le meuble. Ouais, la maison est fragile comme ça, j’en reviens pas! Such a scallywag, th' mate who build this bloody breaksable galleon! Vous devinez la suite: tout comme Leet, je tombe dans une pièce inaccessible autrement que par défoncer le plancher. Je tombe à plat ventre, et je n’ai pas du tout, alors ça non, le temps de préparer mon atterrissage. Ben non je ne suis pas parfait moi! Je suis donc face contre terre, avec une chaise cassée à côté de moi. Leet va me prendre pour un mort, je suis sûr qu’il va être très heureux. Mais ô combien déçu sera-t-il, quand il remarquera que je respire encore, malgré ces douleurs partout dans mon torse, et il le sera deux fois plus quand il va m’entendre jurer, mon ton montant graduellement. J’aurais cru que j’aurais hurler, mais je termine mon moment de colère en grommelant, tout simplement. Aye, Sugarskull must be so happy t' see me arse here. Le front contre le sol dur et froid, je lui demande d’une voix forte, un peu cassée à cause de mes poumons qui soufflent difficilement, pour qu’il puisse bien m’entendre :

-Alors? T’as trouvé une sortie? Moi en gros j’ai rien trouvé et j’ai brisé une chaise. Par accident. Et j’ai fait un autre trou, si jamais t’es trop benish pour l’avoir remarqué.
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MessageVen 29 Sep - 15:58
Mais qu'est-ce qu'il fout?! Ça fait depuis tout à l'heure que le pirate fait un grabuge pas possible au dessus de moi, sans répondre quand je l'appelle pour m'enquérir de ses progrès. Lui au moins a trouvé le moyen de ne pas tomber au travers du plancher... mais le sous-sol surprise est bien plus solide, me permettant donc de me promener librement sans grande difficulté, si ce n'est que je ne vois pas du tout. Il fait trop sombre et je ne parviens pas à me saisir de quoi que ce soit... on dirait bien que la pièce est vide, et aucune trace des escaliers. Ce n'est pas normal... on dirait un piège. Sauf qu'au lieu d'un tapis de feuilles pour camoufler le trou, il y a une maison pleine de ressources... ou pas, c'est ça l'attrape. On aurait dû s'en douter avant, mais comment savoir? Après notre mésaventure dans les vagues, nous avons oublié la prudence...
Je pourrais prévenir Alvaro qu'il y a quelque chose de louche avec cette maison, mais m'abstient. Si je le fais, qui me sortira de là? Mieux vaut attendre avant de lui expliquer, comme ça il aura moins de chance de paniquer et de faire n'importe quoi, comme se casser et m'abandonner sur place.

En pensant ça, un grand craquement se fait entendre et une forme sombre tombe du plafond pour s'écraser sur le plancher, suivie d'une faible lumière de l'extérieur et de quelques autres objets que je ne reconnais pas tout de suite. Voilà qui est plutôt mauvais. Nous sommes donc tous les deux coincés ici, sans chance de sortie... allez Leet, c'est ton moment, faut trouver un moyen de se casser avant que le pire n'arrive... Le plancher est fragile, il casse pour un rien, mais si on arrive à se rapprocher de la porte on devrait pouvoir s'improviser une sortie. Mais c'est si haut... si seulement on avait quelque chose pour frapper efficacement...
... Je sais!

-Alvaro! Hum... Capitaine! Votre pagaie, vite!

Étrange comment j'ai pu oublier que le pirate avait une pagaie avec lui, vu comme il s'en est servi plus tôt pour me démonter la gueule. Dès qu'il me la tend, je la lui arrache des mains avec ce qui ressemble beaucoup à de l'enthousiasme, puisque avoir une bonne idée devrait toujours être célébré, monde apocalyptique ou pas. Je me hisse ensuite sur la pointe des pieds et brandit la pagaie le plus haut possible en essayant de frapper le plafond. J'y suis presque, il me manque quelques centimètres seulement pour l'atteindre, mais ce ne sera pas suffisant pour défoncer le truc, encore moins le grimper après... Je me tourne vers Alvaro, sans perdre une seconde.

-Okay, vu l'angle où je suis tombé et où vous, vous êtes tombés, la porte devrait être, environ... ici! Apportez la chaise, aussi, je vais juste essayer de... Oh putain, c'est pas solide ça. Vous voulez pas la tenir, le temps que je... Non non, laissez tomber, ça fonctionnera pas. Bon ben on a pas le choix: on va faire la courte échelle. Donc vous allez me soulever, je vais défoncer le plancher au dessus de nous avec la pagaie et je devrais être assez haut pour monter, ensuite je vous aiderai à grimper. Moi je peux pas le faire, je risque de vous échapper... et ensuite, vous grimperez sur la chaise et je vous tirerai, si on fait assez vite vous devriez vous en sortir assez bien.

Il râle, j'insiste, il obtempère et nous mettons le plan à exécution. Pas le temps de revenir sur ma décision, il faut essayer ça, sinon je ne sais pas ce que nous allons devenir. Dès que j'appuie mon pied dans la main d'Alvaro, je sens mes jambes trembler sous la tentative de garder mon équilibre, le manque de sol solide est bien plus déstabilisant que je le pensais. Fort heureusement, l'Espagnol accomplit sa tâche à la perfection et parvient à me hisser suffisamment haut pour que je puisse frapper le plafond à nouveau... et cette fois, il cède sans aucune résistance.

C'est que c'est intense...

-Parfait! Un peu plus haut et je devrais pouvoir sortir!

Aussitôt dit, aussitôt fait, et je suis maintenant de retour dans la pièce du haut... jusqu'aux épaules. C'est suffisant, je crois. Je lève prudemment les bras et les tend lentement vers la porte, attrapant le cadre de bois et le serrant entre mes doigts pour en tester la solidité, puis commence à tirer. Ça tient, et je sens mon corps glisser contre le bois éclaté pour remonter lentement, jusqu'à ne plus être retenu par le pirate. Je lance la pagaie à l'extérieur et attrape le cadre à deux mains pour me hisser. Après ça, c'est la bataille pour avoir la force de continuer mon ascension, battant des pieds dans l'espoir de trouver un appui sans succès, craignant que mes mains ne glissent. Allez Leet, t'as vu assez de films pour savoir comment grimper, bordel! Serrant les dents, je continue de me contorsionner jusqu'à ramener mes jambes contre moi, puis les remonter suffisamment pour qu'elles se déposent sur le plancher. Mes muscles brûlent, la douleur dans mes membres est atroce, mais je ne dois pas lâcher maintenant... pas en étant si près. Il ne manque presque rien, une petite impulsion de rien du tout et je devrais pouvoir y arriver, mais je me sens déjà à la limite de mes capacités. Ryan pourrait le faire sans problème, Alvaro aussi... même Anarchangel, peut-être... mais moi...
Arrête de penser à ça. Tu t'es déjà sorti de pire, c'est pas un trou au plafond qui va avoir raison de toi!

-HUMPH!

Un grand coup et je me retrouve à moitié allongé contre le plancher fragile, mais menaçant toujours de chuter dans le vide au moindre faux mouvement. Faisant taire ma peur, je bondis à l'extérieur alors que le sol s'effrite sous le mouvement, mais contre toute attente je suis de retour à l'extérieur, sain et sauf... et mort de fatigue. Je reste allongé sur le dos à gémir, trop obnubilé par mon mal pour être heureux de m'en être sorti, sans bouger pendant une bonne minute avant de reprendre suffisamment de force et de contenance pour me redresser et jeter un coup d’œil à la maison.

Ça y est, je suis sauf. Maintenant, que faire du pirate barge qui lui ne l'est pas du tout?

Mon manque de force n'est pas la seule raison pourquoi j'ai demandé à ce que ce soit lui qui m'aide à sortir le premier: si moi je lui avait permis de s'échapper avant, rien ne me promettait qu'il resterait pour m'aider après. Je ne suis pas con, cet homme ne croit pas avoir besoin de moi pour survivre et il a peut-être raison, je ne suis pas de son clan et il n'a aucune raison de me garder en vie. En plus il ne m'aime pas, donc je ne m'attendais pas à trop de coopération de sa part. Eh oui, la vérité fait mal et moi je ne marche pas dans son délire, que voulez-vous... mais cela dit, cette question de confiance et de nécessité est très réciproque. Je n'ai pas besoin d'Alvaro pour survivre, en fait je risque probablement moins de me faire tuer s'il n'est pas dans le coin... et j'ai sa pagaie! Alors pourquoi perdre mon temps et le faire sortir de son trou?
Mais si c'est le cas, pourquoi je suis encore là à me chercher une raison pour le faire?

Sans l'avoir encore fait, la perspective de laisser quelqu'un à sa mort sans rien faire fait courir un désagréable frisson dans mon dos. C'est un destin mis en suspens, des questions qui n'auront pas de réponses. Est-ce que ça va lui prendre du temps avant de mourir? Va-t-il avoir la force de rester fâché longtemps? Va-t-il mettre fin à ses jours lui-même ou laisser la famine faire le travail? Est-ce que je suis vraiment capable de ça? Ce serait la chose logique à faire, mais ce serait aussi inhumain, inacceptable.
Leet Saddler le pirate informatique pourrait le faire, bien caché derrière un écran. Ce serait facile. Mais il n'y a pas d'écran ici, juste la dure vérité.

Pagaie en main, je tends le bras vers l'intérieur. La rame de bois arrive à atteindre une autre chaise que je commence à tirer laborieusement vers moi, jusqu'à être capable de la faire tomber dans le trou.

-Heads up, Capitaine!

Le meuble risque de se casser, mais même si c'est le cas il devrait avoir de quoi se faire une petite pyramide pour grimper un peu plus haut. Qui sait ce que la suite va donner. Plantant mes talons solidement dans le sol, je m'avance vers l'avant et fait descendre la pagaie dans le trou. S'il arrive à l'attraper...

-Okay Capitaine, vous avez deux chaises maintenant. Vous devriez pouvoir vous en servir pour grimper et atteindre la pagaie, ensuite je vais vous aider à remonter.
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MessageLun 9 Oct - 15:29
Je me relève péniblement pendant que Leet réfléchit.  Je voudrais bien dire qu’il est très concentré, mais c’est impossible de le savoir à cause de son masque.  Pourquoi il le porte de toutes façons?  Les masques, c’est pas juste pour le théâtre?  Non?...

-Alvaro!

Je le regarde impassiblement, sans lui répondre.

-Hum... Capitaine! Votre pagaie, vite!

Bon, il m’a appelé capitaine.  C’est bien, c’est bien, il commence à s’y habituer.  Je hoche la tête, approuvant son choix de mots.  Au moins je n’ai pas eu à le rattraper.  Puis je demande bêtement :

-Ma quoi?

Aye, de quoi qu’il parle…ah oui c’est vrai j’ai ma pagaie!  Je l’avais complètement oubliée!  Mais quel cakey je fais, moi!  Je me tape le front en me rappelant du seul objet que j’ai réussi à prendre avant de me séparer de tous les autres.  Je me reprends donc rapidement :

-Ma pagaie, oui!  Mais NON!  Non, je te la donnerai pas!

Je la serre plus fort et en branle le bout devant son visage, l'air menacant :

-Si tu la veux autant, tu peux venir la prendre sur mon cadavre, t’as compris?  Tant que je suis…que je…je…ooooh…

Lentement, je comprends que je n’ai pas vraiment le choix.  Il n’y a pas de sorties, sinon il l’aurait déjà dit, et ça ne sert à rien de s’obstiner si on va crever ici tous les deux de toute façon.  S’il la veut, c’est qu’il a un plan pour sortir, et qui dit sortir veut dire vivre.  Il est insistant, je sais qu’il en a vraiment besoin pour que son idée de génie fonctionne.  Mais il est malin, Sugarskull : il ne me dira rien tant que je lui donne pas ce qu’il veut.  Le scallywag se joue de moi, il ne me révèle rien parce qu’il veut que je coopère sans me poser question.  Il n’a pas à s’inquiéter de ça, je n’en ai qu’une : va-t-il me laisser crever?  Pour lui, ça serait la chose la plus évidente à faire.  Mais s’il le fait…I be will crash him.  Reste que je n’ai quand même pas le choix, mille sabords…

Je lui tends donc la pagaie, mais ne la lâche pas tout de suite quand il la saisit.  Je le regarde dans les yeux pour lui transmettre un message non-verbal : s’il fait de moi un brimstone, mon fantôme va venir le hanter pour le restant de ses jours.  Une fois que je pense qu’il ait eu le temps de comprendre, je lâche à regret mon arme de bois, et je l’écoute me dévoiler son plan.  C’est pas fou…c’est pas fou du tout.  L’idée est bonne, mais mon cœur se serre d’angoisse par crainte de se faire laisser derrière.  Ce cœur de vache de Trèfle pourrait le faire, et à sa place je ferais exactement la même chose.  Mais ça ne me rend pas compréhensif à son égard pour autant.  Surtout qu’il insiste pour être le premier à sortir.  Immédiatement, je refuse, ainsi j’aurais une chance de m’en sortir.  Mais il ne veut rien savoir, et je finis par obtempérer, afin que l’on puisse progresser.  Je mets un genou au sol et je tends mes mains pour qu’il puisse y mettre son talon, je l’aide à se hisser en haut, et quand je n’ai plus à le soutenir, je le regarde s’échapper, les mains sur les hanches.  Je ne peux m’empêcher d’éprouver de la joie à le voir gigoter désespérément pour sortir.  Ça me fait espérer qu’il réalise qu'il est aussi nul qu’une bat et qu’il ne pourra pas se passer de moi.  Mais il finit bien par y arriver, si bien qu’il disparaît de mon champ de vision.  C’est le moment fatidique.  Les battements de mon cœur accélèrent.  Il a dit qu’il n’y avait pas d’autres issues.  Il est la seule maintenant.  Il est l’issue qui peut dire «Screw that» et partir comme le cant qu’il est.  

-Mate?  Are ye thar?

Je l’appelle, souhaitant l’entendre s’approcher pour me sortir de là.  Mais je n’entends rien.  Il y a un mélange d’agressivité et d’affolement quand je l’appelle une seconde fois.  C’est pas vrai…C’EST PAS FUCKING VRAI!  

Je suis sur le point de gueuler toute ma rage et mon désespoir quand je perçois une chaise qui s’en vient se fracasser sur ma tête.  Je recule juste à temps, et elle tombe à mes pieds.  Puis j’entends la voix déformée de Leet au-dessus de moi me donner des directives.  J’ai envie de lui dire tant de choses, aussi contradictoires les unes que les autres.  Je suis quand même ses conseils, parce qu’il me donne la chance de survivre.  Je ne vais pas me plaindre, je vais juste monter ensemble ces deux chaises comme il me l’a suggéré.  Une a une patte manquante et l’autre en a deux en plus d’un dossier à moitié brisé.  Je les empile une par-dessus l’autre, et je grimpe lentement sur cette structure vraiment instable.  Je tends les deux bras à la recherche d’équilibre lorsque j’atteins le sommet.  Sugarskull me tends l’extrémité de ma pagaie, que je saisis sans perdre de temps.  Je tire deux petits coups vers moi pour qu’il se mette à tirer.  C’est en plein ce qu’il fait mais…c’est qu’il a vraiment le bras faible lui!  Il ne pourra jamais me tirer juste comme ça, je vais de voir appuyer mes pieds sur le mur pour l’aider un peu.  Tant qu’il ne change pas d’idée, tout va bien aller.

Les chaises s’effondrent finalement sous moi, et pendant un instant je pensais que mon cul allait embrasser le sol aussi.  Je pend dans les airs, m’accrochant fermement à la rame.  J’ai l’impression d’être un tout petit peu plus proche du sol et avec raison.  

-Ne lâche surtout pas!  Continue à tirer!

Je me balance un peu vers le mur pour y appuyer mes pieds.  Voilà, ça devrait mieux aller.  Lentement, péniblement pour Leet et angoissant pour moi, je parviens à me glisser au plancher supérieur de la maison.  J’y vais prudemment, et quand j’ai fini de ramper en dehors de la construction, je ris de joie en me roulant dans le sable humide.  Je me mets en position assise un instant, juste temps de regarder la mer et le ciel gris pour savourer le fait d’être dehors et d’être libre.  Puis, heureux de respirer pour un bon bout de temps encore, je me relève et je fais signe au Trèfle de me suivre.  Je suis sur le point de lui dire de quoi – peut-être des remerciements, mais je ne sais pas vraiment – quand j’aperçois un drôle de truc à moitié enfoui dans le sable.  Est-ce que ce serait…?

-Matey, regarde thar!  Do ye see what I see?


Je lui pointe l’objet de mon intérêt.

-Tu vois ça?  C’est peut-être un trésor!  Faut aller jeter un coup d’œil!  Arr, on va peut-être avoir du bon booty!

J’y vais en me frottant les mains.  Puisqu’il m’a sauvé la vie, on va se le partager équitablement, ça sera ma manière de le remercier.  Cependant, plus je m’approche, plus je réalise que ce n’est peut-être pas un coffre au trésor.  Mais je m’approche quand même, curieux de voir de quoi il s’agit.
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MessageDim 15 Oct - 17:09
Peut-être que ça ne fonctionnera pas. Il pourrait ne pas réussir à atteindre la pagaie, ou cette dernière pourrait casser. Je pourrais perdre pied, basculer tête première dans le trou et me casser le cou. Alvaro pourrait lâcher la pagaie et se péter une jambe, ou un bras, ou une côte… mais c’est ça la vie, quand ta seule chance de survie est un bout de bois et un compagnon de voyage qui préférerait te voir mort. Je ne peux pas vraiment m’empêcher d’imaginer toutes les façons dont le plan peut mal tourner, non seulement parce que c’est bien de se préparer un minimum à l’avance mais aussi parce que ça me donne espoir, justement, que peut-être que je n’aurai plus à me soucier de mon allié. Après tout, s’il lui arrive quelque chose et que ce n’est pas de ma faute, pas besoin de m’inquiéter de représailles ou autres sautes d’humeur de sa part par la suite.
Vouloir ou ne pas vouloir. Vraiment, rendu où j’en suis, l’indécision ne change pas grand-chose. Le pirate attrape la pagaie et me fait signe de tirer, ce que je fais en y mettant toutes mes forces… en vain. J’ai beau forcer à m’en faire exploser les bras, mon fardeau ne bouge pas d’un centimètre. Pire, quand le support de fortune d’Alvaro finit par s’effondrer, le poids soudain me tire vers l’avant avec force et je passe bien près d’être renvoyé dans le sous-sol, mais mes pieds bien appuyés contre les murs de la maison font un assez bon ancrage pour rester en place. Alors que je m’évertue à essayer de me redresser pour remonter l’Espagnol, j’entends un bruit de tissu qui se déchire. Et plus je pousse avec mes jambes pour reculer, plus le bruit continue…
Oh putain! C’est mon pantalon! Je passe près de tout lâcher et de me relever pour arrêter le massacre, mais tiens bon et continue de tirer pour remonter mon collègue, hurlant autant pour exprimer ma colère que mon effort sans fin. Bordel de merde, on y arrivera jamais! J’ai beau tirer, Alvaro ne semble pas bouger du tout… Puis, le poids se fait plus léger et la pagaie commence à bouger, ne rendant pas la tâche bien plus facile. Alvaro semble avoir trouvé un appui, car maintenant j’arrive à me déplacer vers l’arrière et à le tirer vers le haut, jusqu’à ce que le roi de Pique sorte enfin de sa prison. Tout de suite, je lâche la pagaie, retire mes gants avec difficulté pour exposer mes mains tremblantes à l’air humide, reprenant lentement et sûrement mon souffle et mon calme.

-Oooooh bon sang… de merde… de putain de pantalon de bordel de… huh…?

Alvaro, qui n’avait pas dit grand-chose jusque là, vient de m’apostropher pour me dire qu’il avait trouvé quelque chose. Un truc sans forme particulière, bien enfoui dans le sol, qui ressemble plus à une grosse boule de papier mâché qu’à un coffre au trésor. Je sais pas ce qu’il y trouve, mais moi je n’ai aucune envie d’y toucher, ça a l’air dégoûtant.
Mais c’est quoi, au juste?
En voyant l’Espagnol s’en approcher un peu plus, je crois comprendre. Le bourdonnement vient juste après.

Ah Spotify, tu as le don de décevoir...

-ÉLOIGNE TOI DE CE TRUC!

Trop tard. Un énorme insecte doré, gros comme mon poing, sort du nid et commence à nous tourner autour avec une hargne inhumaine. À peine une seconde, il y en a plusieurs autres qui sortent, des dizaines, si ce n’est plus, et nous encerclent en emplissant l’air de leur bourdonnement grave. Des guêpes! De toutes les saloperies que ce monde pouvait nous réserver, il fallait qu’il y ait des putains de guêpes!
En ville, et même près de chez moi, ces insectes étaient un fléau assez commun. Mais ici, elles agissent différemment : beaucoup plus grosses, déjà, leur morsure fait beaucoup plus mal et je hurle de douleurs dès qu’elles commencent à s’attaquer à mes bras et mes épaules, gesticulant comme un fou pour les chasser. Ce qui fonctionne mieux que je l’espérais, car dès que les bestioles s’envolent, elles ne reviennent pas, mais se contentent de voler autour de moi, de plus en plus vite… jusqu’à ne devenir que de vagues flashs jaunes et noirs que je ne peux qu’entrevoir. J’essaie de les frapper, sans succès, ceux qui finissent par heurter ma main tombent au sol, sonnées, et reprennent leur vol peu après. Les autres continuent de prendre la vitesse.

J’en vois une arriver trop tard, pas le temps de me pencher pour l’éviter. La guêpe percute mon masque à une vitesse folle et fait éclater le verre orangé couvrant mon œil en mille morceaux. Les débris s’enfoncent dans la peau autour de mon œil, que j’ai par chance pensé à fermer, et je beugle de terreur en sentant l’affreuse bête coincée à l’intérieure de mon masque, juste sur ma joue, se convulser avec frénésie avant de ralentir et s’immobiliser pour de bon. Bien fait pour elle! Je n’ose même pas ouvrir mon œil larmoyant, encore moins essayer de retirer l’insecte de là, je ne peux que continuer de battre des bras pour chasser le reste des saloperies en cherchant une solution.

-BORDEL! Elles peuvent traverser le verre, ces bestioles! Faut qu’on trouve un moyen de s’en débarrasser!

Mais quoi? On a ni feu ni fumée, et vu la pluie et l’humidité ce ne serait pas gagné. La boue, peut-être…?
Sans attendre, je plonge vers le sol et commence à me rouler par terre pour me recouvrir de boue et d’eau, espérant que ça fera vraiment quelque chose pour nous aider. Sinon, dans le pire des cas, peut-être que rester près du sol pourrait aider…
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MessageMer 25 Oct - 11:39
Tant de choses se passent de manière simultanée : Sugarskull qui me crie après, les premières guêpes qui sortent du nid, une qui ne perds pas de temps pour foncer sur moi, moi qui réalise mon erreur…

Ce n’est pas des petites bestioles en plus.  Elles sont grosses comme mon poing, et quatre fois plus énormes que le cerveau d’Anarchangel.  Elles ne craignent rien, pas même la pluie, pas même mon épée que je secoue dans tous les sens pour les menacer.  La première qui me mord laisse une marque rouge sur mon bras.  À peine que je l’écrase avec ma main que celle-ci se fait aussi attaquée par d’autres insectes.  Chaque morsure donne l’effet d’un clou rentré dans la chair pour être retiré aussi vite qu’il a été rentré.  Multipliez ça par dix, et c’est à peu près ce que j’éprouve en moins d’une minute.  

J'ai reculé du nid dès que j'ai compris la gravité de la situation, mais je vois bien que ça ne sert à rien.  Une fois qu’elles t’aient remarqué, elles ne te lâchent pas.  Ça ne leur en prends pas beaucoup pour t’apercevoir, sachant que Leet était loin derrière moi.  Elles chargent comme bon leur semble, c’est-à-dire n’importe où sur le corps, de plus en plus vite.  Je n’ai pas le temps de les frapper avec ma lame, et je la lâche accidentellement quand une autre guêpe me mord l’autre main.  Je lâche un juron, et probablement d’autres.  En fait je ne sais plus ce que je dis, tant que je suis concentré à me débattre contre les petites créatures.  Mais on dirait que je me bats contre la pluie, si ça peut vous donner un indice de comment je n’arrive pas à me défendre.  Plus elles foncent sur moi, plus c’est facile de les écraser sur mon corps de plus en plus meurtri, mais la douleur est plus vive à chaque fois.  Le monde n’existe plus pour moi, je suis trop occupé à essayer de tuer le plus de vermines possibles.  

Plus je m’agite, plus ma respiration s’accélère.  J’ai chaud à force d’affronter de petites monstruosités, mais je n’arrête pas pour autant.  Ce qui me fait provoquer autant de chaleur, c’est bien la douleur, pas la fatigue.  J’ai l’impression de bouillir, et que chaque morsure équivaut à un volcan dont s’échappe une goutte de sang qui équivaut à de la lave.  La pluie rince le sang aussitôt, déjà qu’il n’y en a pas beaucoup.  Elle me rafraîchit aussi, mais j’aurais aimé qu’elle ralentisse les guêpes également.  Elles vont trop vite pour que mes yeux suivent leur course qui se finit toujours sur moi.  Pour en voir une, il faut que je regarde l’ensemble d’elles qui volent autour de moi.  Une fonce sur mon tatouage, et c’est la pire de la pire.  Elle transperce mes vêtements, tellement qu’elle s’écrase violemment.  Après le dommage, elle tombe au sol, sonnée, et je m’écrie :

-OW ME NIPPLE!!!


C’est super sensible cette partie-là, et ça me mets en rogne.  C’est maintenant seulement que je pense au Trèfle.  J'avais complètement oublié qu'il est là, lui.  Je le repère au moment qu’il se jette dans la boue pour y rouler dedans.  Je comprends tout de suite ce qu’il essaie de faire, et je m’empresse de l’imiter.  Je gigote comme une larve, je roule dans tous les sens possibles et je jette même de la terre dans les airs, souhaitant que ça éloigne les guêpes un peu.  Ça marche un peu, mais c’est vraiment s’étendre au sol qui fait la différence.  La boue sert de bouclier et de petit soulagement pour les petites morsures. Bien que ça n’empêche pas les insectes de nous foncer dessus, ça diminue un peu le choc, et on dirait que la boue les ralentit un tout petit peu.  Quand elles foncent à côté de moi, ça leur prend plus de temps à s’envoler de nouveau, il y en a même quelque unes qui restent coincées là.  Bref, le truc est bien plus efficace que la bilboa.  Ce n’est quand même pas la solution miracle, parce que les petites pestes sont toujours après nous et sont toujours capable de nous arracher des morceaux de peau, mais ce sera peut-être maintenant plus facile de s’en débarrasser.

Je sens que ça va être long, et je manque de patience.  Je me surprends pendant un instant de m’ennuyer de la base, où que nous étions en sécurité la plupart du temps – jamais je n’oublierai l’invasion des buns.  Moi qui croyais que cette île était plus paisible et tranquille, je vois bien que j’étais dans le tort.  Je reporte mon attention sur les guêpes, et une se faufile entre mes doigts après s’être écrasée à terre pour reprendre son envol.  Irrité de n’avoir pas pu la tuer, je prends une grosse poignée de boue et je la jette dans sa direction.  Je pense l’avoir eu, en même temps c’est tellement difficile avec la vitesse que ces petites pestes ont.  Mais je vois que j’ai eu un bien plus gros insecte : Sugarskull l’a reçu en plein visage.  Il encore plus laid comme ça, comme si ce n’était pas déjà assez.  Je ne me sens pas mal pour autant, parce que premièrement il ne vaut rien pour moi et deuxièmement je n’ai pas le temps, je me concentre à chasser le plus de guêpes possible.  Je me contente donc de lui gueuler sans même prendre le temps de le regarder :

-ME BAD! CONSIDÈRE ÇA COMME UN COUP DE MAIN!
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Je crois que je pleure vraiment, et pas juste à cause du verre autour de mon œil. J’ai la gorge serrée, probablement pas juste parce que je n’arrête pas de hurler de terreur. La nuée de guêpes n’arrête pour rien, fonce dans tous les sens en mordant sans pitié. À un moment, l’un de ces sales insectes passe juste à côté de moi comme une torpille et s’écrase contre un arbre avec tant de force qu’il explose sous l’impact : il n’en reste qu’un tas de gelée jaunâtre avec quelques morceaux d’ailes et de pattes encore parcourues de spasmes. Mes yeux le voient, mais c’est tout, mon cerveau n’enregistre rien, ce n’est qu’une image qui passe et peut-être que je ne pourrai même pas m’en souvenir. Franchement, il a mieux à faire, comme s’attarder sur les autres bestioles qui continuent d’attaquer et sur la douleur occasionnée par leur assaut.
Je n’ai pas le temps d’y penser plus que ça. Combien de temps j’ai vraiment pu accorder à la chose, on ne le saura jamais.

Je me sens comme un gamin en train de faire un cauchemar. J’aime être en contrôle de ce que je fais, prendre de bonnes décisions et bien réfléchir, ça a beau être le pire trou à merde dans lequel je me suis retrouvé, ce monde de taré aura au moins su stimuler cette partie de mon intellect à fond. Jusqu’à maintenant : là, je ne fais que me débattre et me déplacer dans tous les sens en hurlant, pas parce que ça aide mais parce que je n’arrive pas à faire autrement, la panique a pris le dessus et ce n’est malheureusement pas un rêve donc il n’y aura pas de réveil brusque pour me sortir de là. C’est juste ça, encore et encore… Battre des bras en courant ne fais rien du tout pour éloigner les guêpes, je ne m’en rends pas vraiment compte, ça ne me rend pas plus difficile à atteindre non plus. Mais ça m’épuise assez vite et ça, ça ne s’ignore pas.
Au début si, en fait. Je ralentis et prends plus de pause sans le remarquer, juste le temps de reprendre mon souffle, puis je finis par réaliser que ma gorge me brûle beaucoup, pas juste à cause de ma peur et mon envie de chialer comme un bébé. J’ai de la difficulté à respirer et je finis par m’immobiliser complètement, le regard vide, mon corps parcouru de quelques derniers spasmes quand les guêpes me mordent. Bordel, j’en peux plus. Elles n’arrêteront jamais, je vais me faire dévorer et je ne peux rien faire. Je quitterai jamais cet endroit de merde, je rentrerai jamais chez moi, je retrouverai jamais ma mère…! Putain! Je veux pas mourir ici!
J’en peux plus! Je veux rentrer chez moi! J’en ai marre de ce monde et de tous ces gens débiles! Je hais ces foutus monstres qui ne font aucun sens et par-dessus tout…

La boule de boue s’écrase en plein dans mon visage. Je vois plus rien, et en plus du sang, du verre et d’un insecte mort, j’ai maintenant de la boue glacée juste sous mon masque, qui s’infiltre sous ma peau et dans mes blessures. C’en est trop. Je repère le coupable, mon propre compagnon d’infortune, et là je pète un câble comme j’en ai jamais pété.

-JE TE HAIS, CONNARD! TU M’ÉNÈRVES, T'ES QU'UN TARÉ ET… ET… TOUT LE MONDE SAIT QUE T’ES PAS UN VRAI PIRATE!

Je vais mourir de toute façon, on s’en fout bien de ce que je peux dire. C’est mon chant du cygne, je suppose. À mon tour, je plonge mes mains dans la boue et commence à en lancer dans tous les sens, sans viser, avec malgré tout la ferme intention d’atteindre ma cible. Parce que là j’en peux plus, je vais crever et ça me rend dingue. L’apocalypse fait ça aux gens, on dirait. Pas que ça m’étonne, enfin… si j’étais assez calme pour raisonner, je pense pas que ça m’étonnerait.
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MessageVen 10 Nov - 19:00
Je continue à patauger dans la boue, ne portant déjà plus attention à Leet, qui ne crie plus.  Je suis plutôt occupé à me débattre.  Les guêpes ne mordent même plus, elles s’écrasent.  Cela fait tout aussi mal.  Une le fait justement sur mon cou, et elle me coupe la voix tellement l’impact est fort, pour un si petit être.  Je tousse, m’agrippant la gorge, comme si ça pouvait atténuer la douleur.  D’autres insectes en profitent pour se suicider sur mon corps.  Je me mets à genoux, toujours une main sur le colquarron, pendant que mon autre bras bat frénétiquement l’air, mais faiblement.  Il se fait plus martyriser par les bestioles que d’autre chose.  J’essaie de hurler de douleur à chaque fois que ça arrive, mais je ne fais que m’étouffer encore plus.  Thar, dos à moi, j’entends Leet me crier :

-JE TE HAIS, CONNARD! TU M’ÉNÈRVES, T'ES QU'UN TARÉ ET… ET… TOUT LE MONDE SAIT QUE T’ES PAS UN VRAI PIRATE!

Je m’étouffe encore plus, et mon visage est tout rouge, maintenant par contre à cause de la colère montante en moi.  Je finis par respirer normalement, et je me relève, toujours en me faisant bombarder d’insectes.  Quand je l’ai entendu, je suis devenu immobile, une proie facile pour ces insectes maudits.  Je les laisse faire, même si ça fait terriblement mal.  En fait je pense que ma colère atténue tout ça.  Je ne vois plus rien à part du rouge, et en fait ce qui fait le plus mal est ses mots qui se fracassent sans cesse dans ma tête.  J’ai l’impression que je vais exploser.  Du revers de ma main meurtrie, j’essuie la salive du coin de ma bouche et je me retourne brutalement vers Sugarskull :

-SON O’ A BITCH!  THAT’S FUCKIN’ ENOUGH, I’M BE GONNA BREAK YER CRAG, YE PIECE O’ SHIT!  FUCK YOU!!

D’un coup un peu maladroit, je me relève et je me rue vers ce cœur de vache.  C’en est plus qu’assez.  Je vais le tuer, le scallywag, après tout je l’ai assez enduré comme ça!  Je m’en fiche si toute ma peau est rouge et enflée, je m’en fous si j’ai l’impression de brûler.  Je ne me gêne pas et je le frappe d’abord au visage.  

-Je suis Alvaro Suarez, vas-tu te rentrer ça dans le costard aye!?

En lui crachant cela, je l’agrippe par la tête, approchant mon visage du sien.  Je peux voir enfin un peu de son œil, et en même temps c’est si flou.  Je vois de la boue, et je ne me demande s’il ne pleure pas.  Mais si vous savez comme je m’en tape de ça maintenant!  Je serre sa tête entre mes mains, le regardant avec haine, pour qu’il devine un peu qu’il va souffrir.  Puis je lui fous mon genou dans l’estomac.  Deux fois. Avant qu’il puisse réagir je le repousse aussitôt.

-Alors t’aime ça, mon genou dans ton panier de pain?  Hein?

Les guêpes sont toujours après nous, et leur bourdonnement fait plus de clutter que jamais.  Quand je reviens à la charge, elles me distraient avec leurs attaques incessantes.  En m’avançant furieusement vers le Trèfle, j’agite le bras de frustration pour qu’elles me laissent tranquille, mais bien évidemment, ça ne fait rien.  Quand je ne fais rien de mes mains, je me masse le corps extrêmement endolori par leurs morsures et l’impact qu’elles m’ont laissé un peu partout sur la peau.  Je sais que, tristement, je frappe moins fort que d’habitude, car même si je mets ma douleur de côté présentement, elle est quand même présente.   Mais on dirait que je ne vois plus ces insectes qui ne sont désormais que des éclairs dorés filant à toute vitesse autour de nous.  Je ne sens même plus la pluie, ni mes vêtements trempés qui se collent à moi.  Mon corps réagit tout seul aux assauts des créatures, mais le reste de moi ne pense qu’à Leet, cette merde qui se pense intelligente en m’accusant de ne pas être un pirate.  Je le frappe de nouveau, et je frappe furieusement l’air, cherchant peut-être à se défouler sur quelque chose de plus solide que cette tête de scarabée qui me faisait déjà chier dès la première fois qu’on s’est vu.  

Après lui avoir donné un autre clout dans la gueule, je l’injure encore :

-Je devrais même pas perdre mon temps avec toi, ye be jus' a bad bargain!  Je suis un pirate, et tous ceux qui pensent le contraire comme toi, they'll soon meet th' ape leader!  T’es lamentable, faible, ça m’étonnerait pas que tu joues le cant juste parce que t’as pas de bawbels!  

Sans plus tarder, je me donne tout un élan pour le gifler.

-There! Ça te convient mieux, de te faire frapper comme si t’étais une lass?  


Avec un cri de rage, je me jette sur lui, nous entraînant tous les deux à terre.  Je lui fous mon poing dans le ventre, question de lui couper un peu les soufflets, et je retrousse sans ménagement sa manche de manteau.  D’un geste brusque, je déplie son bras pour voir son tatouage.  Il est beaucoup plus petit que le mien, assez pour que si Leet plie son coude, on ne le voit plus.  Si j’y mettais mon pouce, je pourrais presque tout le dissimuler.

Si j’y mettais mon pouce…

Je me concentre, et tout mon visage se crispe sous l’effort.  Toute cette chaleur, ce feu brûlant et sauvage qui est en moi, je le concentre vers le bout de mes doigts.  Leet sous moi, les guêpes après nous…je voudrais tous les faire brûler.  Je sens le bout de mon index et de mon majeur s’enflammer.  Sans plus attendre, je les presse fortement sur le tatouage vert.  Ça ne dure pas longtemps, juste assez pour que ça fasse très mal et que ça laisse une belle marque de brûlure.  C’est la deuxième fois que j’utilise mon pouvoir, et cette fois-ci s’était volontairement.  On dirait que toute mon énergie a disparu en même temps que ma flamme.  Maintenant je ne suis plus rouge de colère.  Je suis rouge de fatigue et…roooh je me sens un peu bizarre tout d’un coup…

Ah mais non là pas le temps de perdre mes forces!  Mais qu’est-ce qui m’arrive?  Je balance mes bras dans mes airs en espérant de tuer des guêpes parce qu’elles m’éneeeeervent…bloody hell…OW! OW!  Elles s’écrasent sur moi les petites folles!  Je me relève maladroitement et je crie au ciel, tournoyant sur un pied comme si j’allais perdre mon équilibre d’un moment à l’autre.   Je repense à Leet et je le pointe du doigt en m’éloignant :

-OK ffffffucker!  Stay thar, I be gonna grab me cutlass 'n finish ye off…eh…OW BLOODY FAST WASPS!

Avec une démarche qui est tout sauf droite, je m’en vais chercher mon épée.  Si je ne suis plus en état de le combattre, je suis mieux de le finir dès maintenant avant qu’il ne prenne la fuite.  Je tombe à quatre pattes pour fouiller dans la boue.  Quand une guêpe se suicide sur moi, je tombe mollement sur le côté.  C’est là seulement que je repère ma bilboa.  Je la prends et je me relève péniblement, tranchant à grands coups l’air.  Je me retourne vers le Trèfle et je l’appelle :

- I hope ye were d-dddone wit' bamboozlin' me 'cause…MILLES SABORDS IL EST OÙ??

Puis je perçois un mouvement dans la lisière des bois.  Il s’est sauvé!

-Bloody son o' a...bitch!  You won't get away with this!

Je me lance à sa poursuite, enragé et plutôt dans mes altitudes étrangement, alors que je n’ai même pas pris une goutte d’alcool.  J'en profite en même temps pour me sauver des insectes qui sont toujours à ma poursuite.  Mais dès que j'entre dans la forêt, elles ont plus d'obstacles qui peuvent les tuer...hé hé...hé...ugh je me sens pas en forme tout d'un coup...

-Leeeeet?...uuuugh...

Et comme du fait, je me mets à vomir au pied d'un arbre.
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Leet Saddler
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MessageDim 26 Nov - 13:19
Étonnamment, quand on est à deux doigts de mourir et qu’on fait juste attendre que ça arrive, y a pas de quoi être bien philosophique : là ça fait juste très mal et j’espère très fort que ça va enfin se terminer. Sauf que voilà, ça se termine pas! Les guêpes continuent de me mordre et de faire leur numéro de kamikaze sans m’achever, suivies par un Alvaro bien en colère, on peut difficilement le blâmer, qui se met à me péter vertement la gueule avec la ferme intention de m’achever. Ben alors qu’il le fasse, merde! Ça va me rendre fou…!

Bougre de con. Son coup de boule a fissuré le deuxième verre de mon masque et ses autres coups me donne envie de vomir en plus de couper ma respiration. Sauf que je n’ai pas grand-chose à gerber, et la brûlure causée par le manque d’air passe presque inaperçu comparé à toutes les autres sur mon corps. Et l’autre sur mon tatouage… ça n’en est qu’une parmi toutes les autres. Mais après ça, plus rien. L’Espagnol me lâche et je titube, recule de quelques pas et m’étale de tout mon long par terre, rampant avec difficulté sans trop le remarquer. Je passe en mode automatique, fuis le danger qui semblait pourtant pas mal libérateur il y a même pas quelques secondes. Et putain, ce que j’ai mal! Je crois que j’ai jamais souffert autant…
Attendez… oui. Dans un scénario semblable, où je me faisais battre à mort à cause d’une connerie… une erreur… un oubli…

Non! Je n’oublie pas! Je ne peux pas oublier des choses comme ça!
Quelque chose ne va pas…

Après un temps, ma main se pose sur une surface de bois familière. La pagaie! En secouant la tête pour reprendre mes esprits, j’attrape le bâton et entreprend de me relever, prenant tout mon temps pour le faire. Il faut que je continue d’avancer, c’est déjà assez qu’Alvaro ne me soit pas déjà retombé dessus, mais je ne peux pas compter sur cette chance. Finalement, je ne tiens plus tant que ça à mourir. Y a rien qui prouve que le mal arrête après tout ça…
Oh merde. Je l’entends qui approche. J’ai qu’une chance de m’en sortir, il m’appelle… quel imbécile. Je me glisse derrière un arbre, la pagaie entre mes mains, prends une grande inspiration, et dès qu’il est assez près…

WHACK!

-HA! Prends ça, espèce de… de… de Capitaine… de CAPITAINE PERRUCHE! C’EST ÇA! JUSTE UNE PERRUCHE, MÊME PAS FOUTU D’AVOIR DROIT AU PERROQUET!

Je me penche pour l’agripper par les épaules et le retourner pour voir son visage, pour réaliser qu’il est encore conscient mais en mauvais état. Huh… j’aurais cru qu’un coup de rame aurait fait plus de dommage, mais bon, on fait avec. Et il n’a pas l’air de comprendre ce que je lui dis. OK, essayons autre chose.
Je lâche la pagaie et attrape Alvaro par les épaules pour le soulever, et l’installe contre un arbre faute de pouvoir le remettre debout. Maintenant, comment l’immobiliser… si seulement j’avais une corde ou quelque chose… oh je sais! Je fouille dans ma poche et sors quelques clous, que je glisse entre le dos d’Alvaro et son manteau, pour les enfoncer dans le bois ramolli par l’humidité. Ça devrait aller. Je m’éloigne pour observer le résultat tout en me massant les côtes. Je vais le ressentir longtemps, ça…

-Bon… On a un peu dérapé, on va dire que je regrette pour l’instant, mais pour notre plus grand malheur, on est encore tous les deux en vie, donc faut faire avec. Parce que là on a de gros problèmes. Cet endroit est dangereux, et pas de la même façon que le reste du Plateau. C’est facile de paniquer, mais là… normalement je ferais pas tout ça. Faut qu’on parte d’ici avant que ça ne devienne pire. C’est déjà assez dangereux comme ça… Alvaro? Tu m’écoutes?! Est… Est-ce que tu as vomi? Bordel…
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MessageVen 8 Déc - 21:40
Comment en est-on arrivé là?  Je suis soûl parce que j’ai utilisé mon pouvoir sur Leet pour le battre à mort.  Vraiment spécial ce don, si ce n’était pas du fait que ça me rend boosey, ça serait parfait.  Mais j’aurais dû m’y attendre.  Après tout, il s’est passé exactement la même chose la première fois…ou n’était-ce pas la deuxième?...C’est fou j’ai un blanc de mémoire là…

En même temps c’est normal que j’aie des pertes de mémoire si je suis soûl, mais je ne pensais pas que ça arriverait aussi tôt.  Après avoir fini de vomir au pied de l’arbre, je n’ai pas le temps dire ou faire quoi que ce soit que je reçois un morceau de bois dans la figure.  Avant que je tombe dans les pommes pour de bon, j’essaie de murmurer «Même pas mal.» mais ça sonne juste comme «Muuuugh…».  Puis le noir.

Quand j’ouvre mes yeux, ça me prend un peu de temps pour me rendre compte de ce qui se passe.  Quelqu’un me parle pendant que j’essaie de déterminer où je suis.  Ah oui…je suis dans la forêt…je me suis sauvé des insectes dorés et j’ai pourchassé ce bâtard de…qui encore?...ah oui lui…

-…Sugarskull?


-…vant que ça ne devienne pire. C’est déjà assez dangereux comme ça… Alvaro? Tu m’écoutes?! Est… Est-ce que tu as vomi? Bordel…

Je le regarde bêtement, puis je me fâche.  Enfin, autant fâché que je peux être dans ma situation.  J’essaie de me ruer dans sa direction, mais quelque chose m’empêche.  Mon manteau.  Mon manteau ne me laisse pas partir?  Mais comment ça se fait, c’est absurde!  Puis je remarque quelque chose d’enfoncée dans ma manche, et d’un coup je comprends.

-Ye…nailed me on the tree…bloody fuckin’ bore…I’M GONNA KILL YOUUUUGGH…

J’ai encore la nausée, et je fais de grands efforts pour tout garder.  J’attends un moment avant de continuer :

-Oui, j’ai cascadé!  J’ignore si c’est toi qui me rends malade avec ton «Oh mais tout le monde sait que tu n’es pas un vrai pirate!» or 'cause I used me power on ye!  Parce que AYE j’ai un pouvoir bitch!  ET…

J’ai un petit moment de confusion, un petit silence à chercher d’autres choses à dire.  Puis je poursuis, mais je me mêle dans ce que je veux dire et ce que je veux faire…

-…euh…tu sais ce que je vais te dire?...attends non ce n’est pas pareil…shit j’m’en souviens plus…c’était quelque chose qu’Anar m’a déjà dit…

Je laisse ça de côté, n’étant plus sûr du tout d’où je m’en venais avec tout ça.  Je lui dis que non, je n’ai rien écouté et il me répète.  Il aurait pu abréger en tous cas.  Habituellement, j’aurais réfléchi avant de prendre une décision, mais j’ai de la misère à penser logiquement avec cet hangover.  Alors après un bon cinq minutes de silence, je décide de lui répondre avec le plus honnêteté possible :

-Ok, first…oui j’ai vomi.  Après…euuuh…en fait c'était plutôt avant au cas où que tu serais un cakey…j’ai voulu te battre jusqu’à ce que tu crèves parce que t’es juste…rooooh ma tête t’as pas idée…t’es…a bloody asshole!  That’s it, aye…parce que tu sais c’est chiant de se faire dire que tu n’es pas tout ce que tu es devenu parce que tu l’es et…ye know c’est tout ce que tu était destiné à faire et à devenir en devenant ce que tu veux être depuis que tu es dans le ventre de ta mère avant de devenir a bantling…tu compppprends?  Good…good... fuckin’ about time also…et c’est pour ça que j’ai essayé de te tuer…mais j’ai utilisé mon pouvoir et tu vois mon pouvoir me rend tout…tout…

Je commence à chanter lamentablement une chanson à boire, et après trois vers, je continue mon discours…ou devrais-je dire explications…ooooh et puis j’en ai rien à foutre…

-Ok…pis toi, tu m’as cloué à un arbre et hééééééééééééé…ma pagaie…ye piece o’ shit

Je l’injure un peu, mais mes insultes sont lancées si lentement et mollement…de quoi je parle je suis très intimidant en ce moment…

-…alors ouais…j’aimerais bien te tuer…mais je veux partir aussi…et…

Je commence soudainement à pleurer comme une madeleine.

-Morbleu j’ai pas demandé à être ici!  Pourquoi je suis là moi?  C’est pas normal d’être ici, et ça fait chier…des années à piller jusqu’à être libre de tout faire et c’est comme ça qu’on me remercie?  En me faisant enculer par des guêpes géantes et en m’emmerdant avec un…est-ce que tu serais un esprit par hasard Sugarskull?  J’en étais sûr…demain je vais me réveiller et tu seras un goéland…sniff…

Je sanglote encore un peu.  Je reprends mon calme graduellement, puis je prends une bonne bouffée d’air.  Aussitôt je m’étouffe et je ressens de nouveau cette nausée.  Je sèche mes larmes et je regarde Leet en reniflant.

-Ok…je me défais de là et j’arrive…je ne vais pas te tuer…je veux partir avant…je suis fatigué…

Je me tire faiblement vers l’avant.  Parsambleu les clous…j’appelle Leet, et à peine qu’il bouge que je lui dis d’oublier ça parce que c’est un con et qu'il est trop lent.  Je tire de l’avant, cette fois-ci plus fort, et soudainement je suis à terre, enfin libre.  Je me relève avec un sourire vague, et je me retourne vers l’arbre pour m’apercevoir que des lambeaux de mon manteau sont restés accrochés aux clous.  Je fulmine à voix haute.  

-Fuck my coat!  Tu l’as brisééééééhéhéééé!!

Je me rapproche de lui et sans crier garde, je le défais de son manteau gris.

-Pour qui tu me prends?  Une peste rouge sans manteau?  Tu sais comment je l’ai eu ce manteau-là?  Sur le cadavre de mon ancien capitaine, alors j’y tiens beaucoup merci! Ye be goin' t' pay fer this...WITH YOUR COAT!

Je lui en débarrasse pour de bon et je le mets par-dessus mon vêtement déchiré par sa faute.  Satisfait, je lui fais signe que je suis prêt à continuer l’aventure sans essayer de l’empaler.
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Leet Saddler
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MessageVen 22 Déc - 17:31
Ma parole, il est complètement bourré. Je l’ai laissé seul deux secondes et il me revient complètement beurré! Je… Je veux même pas savoir comment il a fait son coup. Et pis tant mieux en fait, il devrait être un peu plus docile… enfin… façon de parler. Juste plus facile à arrêter s’il décide qu’il veut encore me péter la gueule. Mais là, ça va être difficile pour lui de bouger, alors mieux vaut en profiter pour le laisser se fâcher un peu.

-Oui oui, j’ai pris ta pagaie, je t’ai cloué à un arbre, oui oui tu veux encore me tuer. Moi ça fait deux fois que j’aurais pu te tuer et je l’ai pas fait, alors on dit merci, on arrête de faire sa pute et on laisse tomber, Suarez. Ou sinon moi je peux partir hein…

Mais non, je vais pas le laisser crever là, j’aurais bien trop de misère à vivre avec. Sachant qu’il est peut-être la seule raison pourquoi certains autres ont pu tenir aussi longtemps… Pendant que le « pirate » continue de m’engueuler en passant bien près d’encore dégueuler, je m’accroupis et lui attrape la main pour l’examiner et lui enlever une autre possible arme cachée. Je n’oublie pas ma brûlure… mais il n’a rien. Il se vante d’avoir un pouvoir, ce qui me fait secouer la tête. À quoi je m’attendais, venant de sa part?

-Bien sûr. Du coup ça te dérange pas que je te confisque ton pouvoir, qui s’appelle aussi un briquet de nos jours, le temps que tu décuves un peu?

Mais j’ai beau chercher, point de briquet, d’allumettes ou de tisons, ou quoi que ce soit qui pourrait brûler. Aucune odeur, non plus. Je fronce les sourcils et continue de fouiller, revérifiant même à quelques reprises, mais il n’y a rien du tout. Rien dans les poches, ni dans les manches. Une petite panique me prend au cœur.

-Allez, Suarez… comment t’as fait ton coup?

Mais bien sur qu’il va me dire qu’il a un super pouvoir, il est bourré! Et clairement, ça peut pas être ça, parce que le kidnapping global, les fous qui se croient dans la mauvaise époque et les monstres mutants, c’est une chose, mais les habilités surnaturelles, c’est un peu trop. C’est pas parce que je suis en train de faire l’inimaginable pour survivre dans le pire coin de la Terre possible que je vais gober n’importe quoi non plus, pas comme mes autres compagnons d’infortune…

Ce n’est pas maintenant que j’aurai des réponses, et à force de rester immobiles au même endroit on est de plus en plus vulnérables. Alors que je viens pour prévenir l’Espagnol qu’il est temps de partir, ce dernier se met à pleurer. Oui oui. Juste comme ça, une seconde il me criait dessus et là il est complètement démoli à dire… euh… des trucs. Et merde, je fais quoi avec ça? Faudrait… quoi, le consoler, tenter de le rassurer un peu? Mais qu’est-ce que j’en ai à faire moi?! Je veux juste m’en aller, je sais que c’est horrible ce qui nous arrive mais ça me fait pas chialer. Bon, j’étais bien prêt à accepter la mort, mais chut…
Que faire, donc, à part attendre qu’il se calme? Je croise les bras en jetant des coups d’œil énervés autour de nous, jusqu’à ce que le pirate se dise prêt à partir. Il était temps… Dès qu’il dit ça, je reprends vie et bondis vers l’avant.

-OK bien! Bouge pas, que je te sorte de là…

MAIS BORDEL! Alors que j’allais lui retirer les clous qui le gardaient contre l’arbre pour qu’il puisse se relever, Alvaro a plutôt décidé de tirer bien fort jusqu’à ce que son beau manteau déchire. C’est une façon de faire… mais ça ne prend pas un dessin pour prédire la suite. Eh oui : soudainement, c’est ma faute. Je plaque une main contre mon front en fermant les yeux. Que j’en ai marre…

-J’ai rien fait, Capitaine, c’est toi qui a tiré. Arrête de te plaindre, on y-EEEEEEEEEEEH!

Le con, il m’a pris mon manteau! Je fais un pas avec la ferme intention de le reprendre, mais la Peste Rouge l’enfile en déclamant que vu que j’ai brisé son manteau, je dois payer avec le mien. Avant de péter un autre plomb, parce qu’on s’entend que je suis à ça de le faire, j’attrape Alvaro par les épaules et le pousse devant moi pour le forcer à marcher.

-D’accord! Mais je t’avertis, je veux ravoir mon putain de manteau,tu me le redonnes pas après ça et je te jure que je te laisse crever!

Si seulement…
Presque par miracle, le reste du voyage se passe sans encombre, si ce n’est que les blessures qui commencent à peser lourd sur tout mon corps, sans parler de se gros nigaud de pirate saoul qui peut pas s’empêcher d’être bien chiant. Ma patience est exténuée depuis longtemps quand j’aperçois enfin de quoi nous aider : quelques barques adossées aux arbres. Lâchant l’Espagnol le temps de reprendre mon souffle, je me retourne pour inspecter notre environnement. On est au sommet de l’île… difficile de croire qu’en bas de ce paysage tranquille se trouvent morts et misères. Je profite du répit pendant quelques secondes de plus, puis reporte mon attention sur Alvaro. Celui-ci est planté devant une des barques et l’observe avec inquiétude, titubant un peu. Moi aussi, à sa place, je me risquerais pas à embarquer là-dedans. Ce pourquoi je m’approche tranquillement en plaçant mes mains sur ses épaules.

-C’est bon, un petit pas la fois, et…

Je le pousse tout doucement… et dès que sa jambe touche le bois de l’embarcation, il bascule vers l’avant et s’écrase dans la barque, sa tête frappant le bord avec force. Je recule en portant mes mains à mon visage, la chose se passant beaucoup trop vite pour que je pense à faire autre chose. Je l’ai à peine touché! Je reste immobile, à attendre l’engueulade, mais le pirate ne bouge plus. Je le rejoins, cette fois avec crainte, et le place correctement au fond de la barque avant de prendre son pouls. Mon rythme cardiaque finit par ralentir : il est vivant, mais inconscient. Il faudra attendre d’être revenu sur la terre ferme pour l’examiner un peu mieux, mais c’est déjà pas mal. J’attrape le bord de la barque et commence à pousser de toutes mes forces, galérant beaucoup jusqu’à ce que la terre se fasse plus inclinée et glissante, et guider le petit bateau devient plus facile.

En espérant que je saurai le guider vers de meilleurs horizons.
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Croc Sanguinaire
Déesse

Croc Sanguinaire


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